mercredi 18 mars 2015

La correspondance entre derrida et levinas








(Extrait de DOOKHY Riyad, « Silvano PETROSINO, 
La Scène de l’humain, pensée grâce à Derrida et Lévinas», 
Revue des Sciences Religieuses, numéro 4, 2013, pp. 499 et s.).


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C’est donc dans un exercice premier d'une lecture de Derrida et de Lévinas, lecture qui s’opère par un entrecroisement ou par un « chiasme » entre les deux auteurs, qu’un dénouement se laisse prévoir. Ce chiasme est d’abord marqué par l’année de 1964. Réagissant à Lévinas qui examinait la pureté absolue de l'autre, la réalité originaire de la non-violence en tant que rapport éthique et la nécessité d'une sortie de l’être, il s'agit pour Derrida, en cette même année, de montrer, non pas par un détour de la « démonstration » pour faire ressortir « une » évidence, mais de faire appel à l’évidence même. Cette « nécessité » inscrite au sein du discours, et alors pour tout discours possible, pour tout ceux qui cherchent à affirmer et à défendre l'autre en tant qu’autre, de « recourir à certaine contamination et donc à certaine violence ».


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